Tice et enseignement

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samedi 27 février 2016

vendredi 13 novembre 2015

MOOC Certice scol: webinaire semaine 3

mercredi 14 octobre 2015

Comment Concevoir un Support de Formation ?

formation5 étapes essentielles à respecter 
Nous nous retrouvons tous, tôt ou tard, à devoir formaliser notre savoir, expliquer une problématique, mettre à niveau nos collaborateurs, accompagner les autres dans l’assimilation d’un nouvel outil ou tout simplement former les autres.
Le besoin est là mais encore faut-il avoir assez de temps, de disponibilité… il n’est pas évident de savoir par où commencer. Votre problématique vous semble trop large ou complexe pour la formaliser dans un support de formation… Pas de stress !
Comme toujours, quand l’on ne sait pas trop comment faire il faut chercher une référence, une base, une méthode.
Alors,  qu’est ce qu’un support de formation ? C’est un outil pédagogique à la base : il doit servir à un besoin particulier  préalablement défini.  Donc, traitez le comme tel (et pas comme une fin en soi).  Dans une formation (même en ligne, webinar, elearning…), l’essentiel doit se passer dansl’interaction entre le support, le formateur et les apprenants, c’est le triangle pédagogique.
Comment y arriver ?

Etape 1 : Posez-vous des questions de base et répondez-y avant de commencer 

  1. Quel est l’objectif global de la formation ? Pourquoi la faire? A quels besoins cette formation va-t-elle répondre ?
  2. Quelles sont les messages clés à retenir par les apprenants? Quels sont les savoir-faires à maîtriser? Quel est l’apport de cette formation ?
  3. Qui est votre public ? Quelles sont les caractéristiques de ce public? et donc ses besoins spécifiques ?
  4. Quelles ressources me seront utiles pour construire le support ?

Etape 2 : Posez le cadre de votre support de formation et validez le avec le commanditaire

  • Définissez 3 ou 4 objectifs pédagogiques qui vont découler de votre objectif global. Les objectifs pédagogiques sont formulés sous la forme suivante : « les apprenants seront capables de… identifier, mémoriser, analyser, comparer, concevoir, etc. ». Ils seront utiles pour vérifier si votre formation a rempli sa mission. Vous pouvez utiliser la Taxonomie de Bloom si vous manquez d’inspiration.
  • Décomposez par la suite votre sujet de formation en 3 ou 4 blocs pour définir la structure logique de votre support (conseil : un bloc doit durer 1h30 maximum). Assurez-vous qu’il y ait une logique et choisissez laquelle ! (Raconter une histoire, construire un puzzle avec un zoom sur les  différentes éléments, etc.).
  • Choisissez les éléments de contenu qui appartiennent à chaque bloc. Choisissez le support en fonction de votre logique (Powerpoint pour une histoire linéaire, Prezzi pour un puzzle, Haiku Desk pour des messages courts et simples, etc.)

Etape 3 : Définissez l’identité visuelle de votre support de formation

Décidez quel sera votre style graphique (vous pouvez trouver un modèle déjà fait) et choisissez le code couleur, la police, les icônes, les photos,  les graphiques qui vont appuyer vos messages et illustrer vos explications.
Faites bien attention à ce que les mêmes objets visuels signifient la même chose, pour éviter les confusions !

Etape 4 : Construisez votre support en ayant en tête  que « plus c’est simple, mieux c’est» et respectez l’équilibre entre les styles d’apprentissage

N’oubliez pas que nous sommes tous différents ! Rappelez-vous de la Théorie des Multiples Intelligences. Alors respectez les différences et trouvez votre équilibre entre :
  • les mots → pour les personnes verbales,
  • les images et graphiques → pour les visuels,
  • les vidéos → pour les auditifs,
  • le mouvement et les exercices → pour les kinesthésiques,
  • les interactions → pour les interpersonnels,
  • les questions et réflexions → pour les intra personnels…

Etape 5 : Faites plusieurs relectures de votre support et entraînez-vous

Vous avez passé un certain temps la tête dans le guidon avec votre support et vous allez en avoir marre… même s’il s’agit d’un sujet qui vous tient spécialement à cœur !! Donc, ne tardez pas à le présenter aux autres (même avant que cela soit fini-fini) afin de prendre du recul, obtenir des retours précieux concernant la clarté, la logique et l’équilibre de votre support.
Attention : il y a autant de goûts et de logiques différentes que de personnes. Si vous avez un peu de temps, faites une fiche avec des critères objectifs à évaluer (Remplit-il son objectif de départ ? Y a-t-il trop de texte ? Est-il trop long/court ? La pause vient-elle au bon moment ?).  Mais, n’oubliez pas que c’est votre support, il faut que vous soyez à l’aise avec.
A la fin, simulez une séance avec votre support et quelques volontaires pour vous assurer que vous êtes dans les temps et que vous communiquez plus avec les apprenants qu’avec le support lui-même :)

Source:http://www.formablog.fr/support-de-formation/

Pourquoi Faire un Scénario Pédagogique ?

Icon80Est-ce que vous faites une liste avant d’aller faire des courses ? Certains vont dire «  pas besoin, j’ai tout en tête ! ». Effectivement, vous pouvez  faire sans cette liste, mais qu’est-ce qui se passe si vous avez prévu de faire un gâteau pour vos amis et qu’en rentrant à la maison vous vous rendez compte que vous avez oublié le beurre ? Vous allez perdre du temps à aller au supermarché pour en acheter.
Avec le scénario pédagogique, c’est un peu la même chose que la liste de courses : il s’agit d’être efficace…

Le Scénario Pédagogique : une méthode efficace

Ce travail préalable à la conception de la formation va vous permettre de préparer tous les éléments nécessaires pour une conception tranquille et sereine…
Le scénario pédagogique va vous éviter de réfléchir chaque fois à ce qu’il faut faire et comment le faire. Surtout, il va vous permettre d’aller vite et de ne rien oublier d’important au passage. En plus, vous pouvez l’utiliser comme référence contractuelle avec votre commanditaire qui peut vérifier si vous avez bien compris et traduit le cahier des charges en un plan d’actions concrètes à réaliser. S’il y a un problème, il vaut mieux le découvrir dans la phase de préparation et pas à la fin quand tout le travail est déjà fait… non ?

Le Contenu du Scénario Pédagogique

Scénario pédagogique, architecture pédagogique, plan détaillé de la formation… il y a de nombreuses façons de l’appeler. Il s’agit en fait d’un document à part qui va aborder les éléments clés d’une future formation qui sont les suivants :
  • Objectifs pédagogiques
  • Thèmes,  concepts, sujets
  • Activités et méthodes
  • Outils, matériel, ressources
  • Temps 
  • Evaluation 
  • Découpage en blocs/séances
Pour rédiger ce scénario pédagogique, vous pouvez utiliser  différents outils en fonction de vos besoins. Voici 2 outils qui sont particulièrement pratiques :

#1 Carte mentale (« Mind map »)

Si vous voulez être libre de générer le plus d’idées possibles et si vous privilégiez la créativité dans le processus de planification, alors utilisez la carte mentale!
Voici un exemple avec plus de détails qui vient du blog Formateur du Web : Organisez votre scénario pédagogique avec le Mindmapping

#2 Excel/Word

Si vous voulez être précis et structuré avec le calcul de temps nécessaire pour réaliser chaque séance, exercice ou présentation, alors utilisez plutôt Excel.
Voici un modèle de Scénario Pédagogique que vous pouvez télécharger et utiliser : Scénario Pédagogique modèle
Source:http://www.formablog.fr/pourquoi-faire-un-scenario-pedagogique-de-la-formation/

Taxonomie de Bloom et Objectifs Pédagogiques

Icon40Dès le début de votre formation, passez un contrat avec votre auditoire : dites-leur  « A l’issue de la formation, vous serez capable de… » et énumérez un à un les objectifs pédagogiques. A ce moment là, vous aurez toute l’attention des participants car il s’agit pour eux de savoir POURQUOI ils suivent votre formation. Vous allez instaurer un climat de confiance en passant ce contrat. Sachez aussi que cette promesse vous engage alors tenez-la !

Les objectifs pédagogiques : le fil rouge de votre formation

Vous avez consciencieusement préparé votre formation alors assurez-vous d’avoir bien formulé les objectifs pédagogiques. Comme expliqué précedement, ils vont véritablement servir de fil rouge pour votre formation. Ils servent aussi durant la phase de préparation (voir l’article sur le Scénario Pédagogique de Formation) : le commanditaire de la formation s’attend à ce que ses collaborateurs évoluent grâce à vous et qu’il y ait des preuves tangibles de cette évolution…

La taxonomie de Bloom, c’est quoi ?

En tant que formateur, combien de temps et quels moyens faut-il consacrer à atteindre un objectif pédagogique ? La taxonomie de Bloom nous permet de répondre à ces questions. Ce classement se décline en 6 niveaux d’apprentissage allant du plus simple (1. Connaissance) au plus complexe (6. Jugement) :
  1. Connaissance : Mémoriser des informations dans des termes voisins de ceux appris.
  2. Compréhension : Interpréter de l’information en fonction de ce qui a été appris.
  3. Application : Sélectionner des données pour réaliser une tâche ou résoudre un problème.
  4. Analyse : Mettre en relation les faits et la structure d’un énoncé ou d’une question.
  5. Synthèse : Conjuguer des idées en une proposition, un plan, un produit nouveaux.
  6. Jugement : Estimer et critiquer en fonction de critères que l’on se construit.

« Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement… »

Des verbes d’action sont associés à chacun de ces objectifs pédagogiques :
  1. Connaissance : Définir, Citer, Décrire…
  2. Compréhension : Expliquer, Démontrer, Interpréter…
  3. Application : Appliquer, Calculer, Mettre en oeuvre…
  4. Analyse : Comparer, Rechercher, Catégoriser…
  5. Synthèse : Construire, Organiser, Planifier…
  6. Jugement : Evaluer, Juger, Critiquer…
Lorsque vous direz « A l’issue de la formation, vous serez capable de… », vous ajouterez un verbe d’action selon l’objectif pédagogique. Dans le déroulement de votre formation, pensez à bien doser les efforts selon la complexité de l’objectif pédagogique à atteindre : ne passez pas des heures sur des définitions (niveau 1 : Connaissance) et, à l’inverse, n’hésitez pas à faire des exercices sur les niveaux 2, 3 et 4 (Compréhension, Application et Analyse) et des ateliers sur les niveaux 5 et 6 (Synthèse et Jugement).

Le contrat rempli

Terminez votre formation par une revue des objectifs pédagogiques et vérifiez qu’ils sont atteints en faisant participer votre auditoire. Insistez sur le fait que votre contrat est rempli… et voilà, vous avez la confiance de vos participants pour les sessions suivantes !
Source:http://www.formablog.fr/taxonomie-de-bloom-et-objectifs-pedagogiques/

Comment concevoir plus efficacement ?

Louis BrunierÀ propos de l’auteur, Louis Brunier : Concepteur de formations e-learning depuis plus de 4 ans, Louis propose ses services en indépendant pour concevoir des supports pédagogiques. Sa méthode se base sur une bonne connaissance des approches pédagogiques et sur l’exploration des possibilités du multimédia.

On me demande souvent de concevoir rapidement des modules e-learning. Parfois j’ai l’impression de me retrouver dans une compétition sportive où je dois donner le meilleur de moi-même ! Comment gagner du temps en conception ? Comment faire pour tenir un délai ultra court ?  
Avez-vous essayé le travail de nuit ? Le jus d’orange en intraveineuse ? Tentons de trouver des pistes plus saines pour gagner du temps à chaque étape du projet.

Connaître les attentes

Ce n’est pas souvent le rôle du concepteur pédagogique d’échanger avec le client en amont du lancement du projet. Pourtant, s’il participe à l’élaboration du cahier des charges, le concepteur gagnera beaucoup de temps. Un projet bien défini a 10 fois plus de chances de bien se dérouler et de se terminer dans les délais impartis. Mais comment connaître les attentes du client ? En posant un maximum de questions sur le résultat attendu.
Si vos interlocuteurs ont déjà suivi des modules e-learning, ils ont sans doute une idée de ce qu’ils veulent ou ne veulent pas. Écoutez-les, mais attention ! Sachez guider les échanges.
Pour réaliser un module qui corresponde à leurs attentes, vous devez commencer par les comprendre. Voici quelques informations clés à définir en amont du projet :
  • le traitement du contenu. Ce n’est pas toujours facile pour les clients de décrire leur vision du module. S’ils vous disent : « Je veux une formation fun », demandez-leur de vous expliquer ce qu’ils entendent par « fun » ? Veulent-ils du story-telling ? De la gamification ? Sont-ils ouverts à l’utilisation des personnages illustrés ?
  • le style graphique. Le graphisme est un aspect totalement subjectif et difficile à décrire pour la plupart des clients. S’ils vous disent « je veux une formation sexy », demandez-leur de vous montrer des exemples concrets de graphisme qu’ils considèrent « sexy ».
  • la structure. Souhaitent-ils une structure linéaire ou non-linéaire ? Les apprenants devraient-ils tout regarder dans l’ordre ou parcourir le contenu selon leurs envies ?
Chacun de ces choix va influencer le temps de conception. Imaginez que vous partiez en vélo, sans connaître vos capacités et sans connaître votre destination. Impossible de prédire ce qu’il va se passer ! C’est la même chose en conception, lorsque les attentes sont formalisées, on est sûr de partir dans la bonne direction. Et quand on sait où l’on va, on y va plus rapidement !

Analyser le contenu fourni

Nous voilà avec le contenu ! Doit-on tout de suite commencer la conception pour gagner du temps ? Pas forcément. Il est primordial d’analyser le contenu pour vous assurer que vous avez tout ce qu’il vous faut pour démarrer. Pour effectuer ce travail d’analyse, voici quelques questions à vous poser :
  • Les documents sont-ils assez détaillés ? Trop détaillés ?
  • Le contenu est-il déjà présenté dans un ordre logique ou faut-il le réorganiser ?
  • Est-ce que le contenu est en lien avec les objectifs pédagogiques ?
Ce travail d’analyse ne fait pas tout. Vous verrez que votre temps de conception dépendra également de votre « affinité » avec le sujet. Si le sujet est complexe, cela prendra plus de temps à concevoir car il y aura peut-être des recherches à réaliser pour bien prendre en main le contenu. Quand on est à l’aise avec un sujet, on conçoit plus vite. Je vous invite à consulter l’article d’Ivana qui vous facilitera la tâche si vous devez concevoir des modules e-Learning sans maitriser le sujet.
Difficile de s’improviser expert. Mais on peut faciliter la prise en main en contactant des formateurs ou des experts qui vous donneront les messages clés et des astuces pour faciliter la transmission du contenu.

Anticiper les difficultés pendant la conception

Voilà le départ, l’objectif est élevé. Comment parvenir à livrer dans les temps, sans se sacrifier à la tâche ? Abraham Lincoln disait : « Que l’on me donne six heures pour couper un arbre, j’en passerai quatre à préparer ma hache ». L’anticipation est notre meilleure alliée pour gagner du temps.
Il est important d’avoir en tête une vue générale de ce que l’on souhaite concevoir et de s’assurer que c’est faisable dans le délai imparti. On risque de perdre du temps à vouloir foncer la « tête dans le guidon », en concevant directement dans le logiciel. Un temps de préparation permet d’anticiper les difficultés et de s’organiser pour les dépasser.
Voici mes conseils personnels :
  • Prévisualisez ce que vous concevez. À quoi je veux que ça ressemble et comment je veux que ça fonctionne ? Pour ma part, je fais parfois des croquis sur papier pour valider la direction choisie.
  • Testez rapidement les activités complexes que vous concevez. Réalisez des aperçus pour détecter au plus vite les erreurs.
  • Envoyez des prototypes à votre client. Plus tôt vous aurez ses remarques et critiques, plus vite vous pourrez réagir.
La méthodologie de projet joue également un rôle important et les conseils que je donne sont en partie inspirés de la méthode dite « agile ». Cette méthode est utilisée avec succès dans des projets de développement informatique et je vous invite à vous y intéresser pour connaître d’autres pistes d’amélioration.

Dupliquer, réutiliser, recycler…

N’importe quel développeur web compétent vous le dira, il utilise des frameworks qui lui servent de bases pour son projet. Il ne réinvente pas la roue à chaque projet et prend même une longueur d’avance !
Voilà pourquoi, un autre moyen de gagner du temps est de concevoir des templates d’activités. Au fur et à mesure de mes projets, je me suis constitué une bibliothèque d’écran que je peux enrichir et customiser selon les besoins. Les principes de fonctionnement sont déjà créés et cela me permet d’avoir à disposition des activités facilement réutilisables. Allison vous explique tout dans l’article sur les astuces pour gagner du temps dans la création de vos modules e-learning.
J’ai également récupéré des bibliothèques de ressources graphiques et de pictogrammes que je peux réutiliser sur mes projets. Le temps passé à effectuer des recherches graphiques n’est pas négligeable.

Conclusion

Ça y est, le projet est livré et validé dans les temps ! Le client est satisfait mais les délais des prochains projets seront-ils plus longs ? Probablement pas ! La recherche de performance est essentielle de nos jours. Tout va plus vite et l’on doit sans cesse s’adapter. De plus, chaque projet est différent. Avec de l’expérience, on parvient à concevoir rapidement des formations sur des sujets variés. On progresse en méthode de travail et on se créé des automatismes.
J’espère que les quelques conseils donnés ici vous aideront à gagner en efficacité ! Au plaisir d’échanger avec vous.

Source:http://blogs.articulate.com/les-essentiels-du-elearning/comment-concevoir-plus-efficacement/

Une introduction au modèle ADDIE pour les concepteurs pédagogiques


Si vous êtes formateur ou concepteur e-learning, vous avez sans doute entendu parler du modèle ADDIE, l’approche de conception pédagogique de référence depuis plus de 30 ans. Cet acronyme est formé par la première la lettre de chaque phase de la méthode : Analyse, Design (conception), Développement, Implémentation, et Évaluation.
Les nouveaux concepteurs pédagogiques peuvent avoir envie de sauter des étapes, et de passer directement à la production du module. Mais attention ! Chaque étape joue un rôle essentiel pour le succès du projet. Prenons le temps de regarder chacune des étapes dans le détail.

Analyse

Selon le modèle ADDIE, la première chose à faire dans tout projet e-learning est une analyse approfondie. Mais que faut-il analyser ? Voici les trois analyses principales réalisées par les concepteurs pédagogiques.
Analyse des besoins : Cette analyse est à effectuer en premier car elle vous permet de déterminer si la formation est réellement nécessaire ou non. Elle vous aide à identifier les améliorations de performance que vous cherchez à obtenir et comment elles seront mesurées, ce qui est essentiel pour déterminer si la formation est réussie ou non. Pour en savoir plus, consultez cet   article : analyse des besoins : le e-learning est-il la solution ?
Analyse du public cible : Une fois que vous avez déterminé qu’une formation est bien requise, vous devez analyser votre public cible. Comprendre vos apprenants (démographie, connaissances préalables, etc.) vous permettra d’identifier ce qu’ils doivent apprendre et le meilleur moyen de structurer la formation pour y arriver. Cet article vous en dira plus : comment analyser le public cible ?
Analyse des tâches : Vous avez bien défini le sujet et vous connaissez vos apprenants, maintenant il faut regarder de plus près les processus et/ou les tâches que vos apprenants doivent apprendre à faire, et les décomposer, étape par étape. Cela paraît facile, mais en décomposant une tâche, on se rend compte parfois qu’il y a beaucoup plus d’étapes que ce que l’on pensait. Par exemple, pour envoyer un e-mail, il faut ouvrir sa messagerie, cliquer sur « nouveau message », sélectionner l’adresse du destinataire, saisir le texte de l’e-mail, etc. Faire ce travail en amont vous aidera à mieux expliquer à l’apprenant ce qu’il doit faire.
À l’issue de ces trois analyses, vous aurez une meilleure idée du qui, du quoi, du comment et du pourquoi de votre projet e-learning. Le mieux, c’est de noter tous ces éléments dans un document, pour pouvoir les consulter tout au long du projet. Pour plus de conseils sur les autres éléments à inclure dans ce plan du projet, consultez cet article : gérez l’avant-projet comme un pro.

Design (conception)

Ça y est, vous avez terminé la phase d’analyse, c’est l’heure de commencer à produire le module, non ? Pas tout à fait ! N’oubliez pas la phase de conception (appelé ici design, pour coller à l’acronyme anglais). Ce serait comme si vous commenciez à construire une maison sans faire de plan. Il vaut mieux commencer par imaginer la structure du module et comment les différents éléments (textes, images, vidéos, voix-off, etc.) s’articuleront. En fonction du projet, la phase de conception donnera lieu à un storyboard et/ou un prototype. Regardons un peu plus dans le détail ces deux livrables.
Storyboard : C’est le document qui décrit tout ce qu’il y aura dans le module (diapositives, textes, images, vidéos, etc.). En fonction du projet, vous y mettrez plus ou moins de choses. Par exemple, si votre module contient de la voix-off, il faudra y inclure le script. Si vous travaillez avec un développeur pour produire le module, vous lui indiquerez des consignes précises pour le montage des écrans (ordre d’apparition des objets, fonctionnement des interactions, etc.). Consultez cet article pour plus de détails (et pour télécharger 2 templates gratuits !) : 10 astuces pour réussir la phase de storyboarding de votre projet e-learning.
Prototype : C’est un modèle ou un échantillon du module qui est créé pour tester le fonctionnement du module (ergonomie, intégration avec le LMS, etc.) et pour permettre au client de mieux visualiser le projet. Faire un prototype vous évitera de rencontrer des problèmes techniques plus tard dans le processus de développement, quand les modifications auront des implications plus lourdes. Cela permet également au client de vous faire des retours sur les aspects visuels et ergonomiques que vous pourrez implémenter plus facilement à cette étape du projet.
Une fois que vous avez bâti le plan de votre module, vous êtes prêt à passer à l’étape suivante : le développement.

Développement

Ça y est, vous pouvez (enfin !) commencer à produire le module dans l’outil auteur. La phase de développement se divise en deux parties : le montage des écrans et le contrôle qualité.
Montage des écrans : La phase de montage est le moment de transformer votre storyboard en module e-learning. Cela   consiste à :
  • ajouter les éléments multimédias (visuels, audios, vidéos, etc.) ;
  • faire la mise en page (couleurs, polices, emplacement des éléments, etc.) ;
  • créer les activités pédagogiques (exercices, quiz et autres interactions) ;
  • et à mettre en place la navigation (boutons, embranchements, etc.).
Contrôle qualité : Une fois le module monté, vous devez procéder à un contrôle qualité. Lors de la relecture, pensez à vérifier les éléments suivants :
  • La cohérence entre les objectifs pédagogiques et le contenu : le contenu permet-il vraiment aux apprenants d’atteindre les objectifs ? Y a-t-il des informations superflues ?
  • L’enchaînement des écrans : le module suit-il un ordre logique ? Les transitions sont-elles assez fluides ?
  • La navigation : est-il facile de savoir comment avancer dans le module ?
  • L’orthographe et la grammaire ;
  • Etc.
C’est toujours une bonne idée de faire relire votre module par quelqu’un d’extérieur au projet, qui relèvera sans doute des choses que vous ne voyez pas car vous êtes trop impliqué dans le projet.
À l’issue de cette phase, vous aurez la version finale du module.

Implémentation

Une fois le module monté et le contrôle qualité effectué, c’est l’heure de le partager avec vos apprenants. Il existe deux principaux moyens de diffusion d’un module e-learning :  sur le Web (via un site intranet ou internet) ou via un LMS (une plateforme de formation en ligne). Comment décider quelle option convient le mieux à votre projet ? Tout dépend si vous avez besoin de faire un suivi individuel des apprenants ou non.
Web : Si vous n’avez pas besoin de faire un suivi individuel des apprenants, vous pouvez mettre votre module en ligne et donnez le lien à vos apprenants. Par contre, comme il n’y a pas de suivi, vous ne saurez pas qui a suivi le module, s’ils l’ont suivi en entier, combien de temps ils y ont passé, ou quel score ils ont obtenu. Pour plus d’informations, consultez cet article : comment mettre en ligne votre module e-learning.
LMS : Si vous avez besoin de faire un suivi des apprenants, il vous faut partager votre contenu via un LMS. Chaque LMS propose différentes fonctionnalités, mais ils ont tous un certain nombre de fonctionnalités de suivi basiques, par exemple vous permettre de savoir si un apprenant est allé jusqu’au bout du module et combien de temps il a mis pour y arriver.

Évaluatation

Une fois arrivé à la phase d’évaluation, vous devez ressortir les analyses que vous avez faites en début de projet. C’est l’heure de vérité : la formation a-t-elle permis les améliorations de performance pour lesquelles elle a été créée ? Pour répondre à cette question, il faut comparer la performance des apprenants après avoir suivi le module avec leur performance avant de suivre le module.

Le mot de la fin

Voilà, maintenant vous avez fait le tour des cinq phases du modèle ADDIE ! En suivant chaque étape, vous pouvez vous assurer d’obtenir un module de qualité qui répond aux besoins de votre organisation et des vos apprenants.
SOURCE:http://blogs.articulate.com/les-essentiels-du-elearning/une-introduction-au-modele-addie-pour-les-concepteurs-pedagogiques/

 

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